Le pasteur Christian Emmanuel Sanon, 65 ans ayant embauché des mercenaires colombiens pour le protéger, espérant devenir président et remplacer Jovenel Moïse a été inculpé hier mercredi 14 février par la justice américaine. Il est inculpé de de conspiration en vue de kidnapper ou tuer Jovenel Moïse.
La nouvelle a été annoncée par le journal floridien Miami Hérald hier. Christian Emmanuel Sanon avait déjà été accusé il y a un an de conspiration pour faire passer en contrebande de gilets pare-balles en Haïti pour les Colombiens; d'une violation des lois américaines sur l'exportation et d'avoir monter une "expédition militaire contre une nation amie".
Hier, d’autres accusations ont été ajoutées car, selon le FBI, Sanon était au courant du complot visant à arrêter et à renverser le président haïtien, mais n'était pas au courant de la décision finale prise par d'autres personnes de le tuer. Christian Emmanuel Sanon est inculpé de conspiration en vue de kidnapper ou tuer Jovenel Moïse.
Depuis l'extradition du pasteur d'Haïti au début de l'année dernière, six autres accusés dans l'affaire ont plaidé coupables et ont coopéré avec les autorités fédérales, y compris en fournissant des preuves du rôle de Sanon dans le complot qui a été coordonné dans le sud de la Floride, en Haïti et en Colombie. Les agents et les procureurs du FBI ont également eu suffisamment de temps pour examiner les dossiers de téléphone portable, les courriels et les messages texte qui s'alignent sur le témoignage de certains témoins coopérants.
« Bien que la décision de porter ces nouvelles accusations contre M. Sanon un an plus tard soit surprenante, nous restons concentrés sur notre préparation au procès et sur le nettoyage de son nom », a déclaré l’avocat de Christian Emmanuel Sanon au Miami Herald.
En Haïti, bien que beaucoup de personnalités ont été auditionnées, l’ordonnance du juge se fait encore attendre. Toutefois, aux Etats-Unis, la justice met les bouchées doubles pour boucler cette affaire. Selon le Miami Hérald, l’instruction de l’affaire en Haïti et celle aux Etats-Unis comporte des différences.
Avec Miami Hérald
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